Avant tout il est indispensable de désacraliser le BIM !
Rien n’est plus simple puisque déjà informellement en place depuis que l’on construit. Les maîtres mots étant méthodologies et protocoles. Ce que l’on enseigne à toute personne de métier depuis son apprentissage. L’invention du BIM porte une image déformée par l’intention de l’usage majoritaire des outils numériques dans un milieu ou le geste manuel est primordial et préservé.
Mais voilà ! notre ère contemporaine ne sait plus enseigner classiquement. Et à force de réforme l’on s’épuise et pour se donner bonne image, il est plus facile d’inventer trois mots, que l’on conserve en anglais de préférence : BIM – Building Information Modeling ou Management selon qui œuvre – ce qui propose une ambiguïté ; l’acronyme laisse déjà un choix et sa traduction reste évasive dans l’esprit des utilisateurs, actifs et futurs.
Mais que demande le BIM sinon l’application méthodique et protocolaire de ce que l’on sait faire de tout temps ? lors de mon apprentissage comme charpentier, on m’a enseigné des connaissances et des savoir, mais surtout on m’a appris à ordonnancer mon ouvrage permettant d’élaborer le métier.
Et sur des bases simples et immuables :
- Prendre connaissance du sujet
- S’organiser en vue de concevoir
- Tracer avec précision et justesse
- Définir un débit précis réduisant les pertes de matériaux
- Tracer précisément sur les bases de l’épure
- Tailler chaque pièce de bois tout aussi précisément, les nomenclaturer et les ordonner
- Et enfin mettre en œuvre en des gestes précis et pensés, sans retouche aucune.
Quoi de plus pour faire du BIM ? penser au fonctionnement du bâtiment et à sa maintenance ? on sait faire pour l’essentiel ! Le seul bémol, encore fortement ancré, est en l’absence de lien entre les budgets de conception et réalisation et celui de vie de l’édifice. On ne sait toujours pas relier l’enveloppe budgétaire attribuée aux travaux en relation avec celle de la vie du projet. Encore moins de sa fin de vie. Tout le monde en parle trop rare sont les projets qui l’appliquent. La cause en est de ces décisions qui relèvent de la durée des mandats électoraux plus que de la réelle durée de vie de l’ouvrage et de leurs utilisateurs.
De fait, comme tout se joue dès la programmation du projet, la maîtrise d’œuvre s’applique à faire coller le projet à une réglementation très complexe mais inadaptée en termes de réponses à l’obligation de transition écologique. Là aussi le terme de « transition » que l’on emploie à tout va, évoque diamétralement l’incapacité à notre fonctionnement sociétal de prendre une décision ferme et durable. Ainsi, pour engager une transition douce qui ne contraint pas trop le législateur et surtout les lobbies, on lance des pistes, on reporte, on conserve des délais et en terme clair on ne prend surtout pas de décision fondamentale. Que faire dans un pays qui propose deux carburants à la pompe dont le moins sale est le plus cher ?
Inscrire et mettre en place des méthodologies et protocoles de projet BIM serait l’occasion rêvée d’installer les meilleurs objectifs et faire baisser considérablement la lourde part de production de Co² attribuée au BTP. Un exemple efficace s’impose :
- La conception de projet à énergie passive.
Et pourtant, quoi de plus évident, en apparence, que de réduire à presque rien le besoin de chauffage d’un édifice pour réussir cette transition écologique qui nous fait tant parler ! Mais, on apprend en février 2020 que la future RE 2020, que l’on doit voir prendre son activité en 2021, ne va sans doute pas retenir immédiatement l’objectif imposé de réaliser des projets BEPOS (Bâtiment à énergie Positive) pour n’évoquer que cet abandon parmi tant d’autres. La réglementation Thermique Française ne fonctionnant exclusivement que sur du déclaratif sans presqu’aucun test réel sérieux ni retour sur consommation. Imaginons si l’on imposait aux conducteurs de déclarer ne pas devoir dépasser l’allure ni boire au volant et s’en tenir à lui faire payer un forfait annuel…. C’est ce que l’on nous demande pour la bonne santé de notre terre sans obligation de relevé de consommation.
Notre RT 2012 et bientôt RE 2020 est dérisoire et impose des objectifs de programmation de projets médiocres et fuyants. De plus, la réglementation des marchés publics permet de faire déclarer comme hors sujet une équipe de maîtrise d’œuvre qui proposera une autre solution – même si elle est meilleure et en respect du budget. Il faut suivre le programme et la règle coûte que coûte, en s’auto-congratulant des résultats obtenus – tellement faciles à atteindre que nos métiers s’appauvrissent et que l’enseignement des métiers de la construction – artisanaux comme ceux de la maîtrise d’œuvre – ne prennent absolument plus en compte l’objectif des savoir-faire et savoir construire.
Alors quoi de mieux que de se laisser éblouir par des chimères ?
Et la maquette numérique – outil aujourd’hui indispensable dans la caisse de l’ensemble des professions de la construction – est sacralisée comme l’élément sauveur de nos futurs projets ! Mais que devient insidieusement cette chimère ? qui déjà dessert la cause du BIM dans l’esprit des bureaux d’étude et entreprise du BTP. Seulement 12% des projets sont dit « BIM » – et encore d’un simple niveau 2 puisque le niveau 3 reste inaccessible juridiquement.
Il faut bien comprendre que la maquette numérique ne représente pas le BIM à elle seule ! la maquette numérique est un des nombreux outils du BIM. Et pour cela, il suffit de faire une analogie sociale que tout le monde connaît et qui fait référence à la famille. En effet, la plupart des logiciels qui se glorifient d’être « BIM », utilisent des outils appelés « familles de produits », « familles de conception », « familles de matériaux » etc. Ce terme de Famille est bon, indéniablement et pour bien comprendre ce qu’est le BIM utilisons alors le terme de « famille d’accueil » pour notre exemple. Pour cela, présentons la famille d’accueil – que l’on nommera M. et Mme MURS – qui se prépare à accueillir la jeune orpheline « FENETRE ». En parallèle, il est indispensable que M. Maçon et M. Menuisier travaillent en collaboration (les assistants sociaux ?) et que Madame EQUIPE DE MAITRISEDŒUVRE coordonne, ordonnance, pilote et vérifient le bon déroulement de cet accueil (le centre social sans doute). Il faudra alors créer un cadre dans la famille MURS et ce cadre devra prévoir toutes les caractéristiques pour le meilleur accueil possible de la jeune FENETRE ; qui elle-même sera préparée au mieux pour prendre sa place dans ce milieu qui lui est potentiellement hostile, y trouver son bonheur et pouvoir y rester longtemps. Quid de la maquette numérique à ce stade de la compréhension ? inutile, avant que chaque partie ait acquise l’instruction nécessaire aux échanges et à la collaboration. Toutefois, ce sera bien cette maquette numérique qui collectera l’ensemble de ces informations en une bibliothèque active et collaborative dirigée par un manager – BIM.
Pour cela l’emploi du BIM doit être avant tout pédagogique pour sa meilleure transcription en chantier. Il est indispensable que l’adoption des techniques numériques incontournables à notre époque, soient perçues favorablement par les professionnels actifs de la construction. Pour cela, il demeure obligatoire que soit porté très positivement le geste artisanal comme étant prioritaire. Numériser l’étude de projet ne doit en aucun cas faire croire que seule la construction industrielle et les technologies innovantes telle que l’imprimante 3D permettrons de construire mieux que les entreprises. Notre futur verra ces technologies prendre leur place. Le geste artisanal doit être préservé avec force, au risque de voir s’appauvrir considérablement la qualité des projets architecturaux si l’on ne porte pas les savoir-faire. Restons convaincus qu’une réalisation de grande qualité élève considérablement l’image qualitative d’un projet, si humble architecturalement soit-il – sur le papier.
La transmission de cette culture BIM aux métiers manuels de la construction ne doit pas systématiquement faire appel à un enseignement purement BIM au risque de dévoyer l’esprit artisanal ou l’en écarter. Pour cela, la pédagogie adaptée serait idéalement prodiguée par la pratique et non par un enseignement purement théorique très complexe à mettre en application suivant la gestuel artisanale. Si l’on devait faire une comparaison pédagogique, l’on mettrait en regard l’enseignement classique aux méthodes très pratiques issues des pédagogies Montessori. En effet, il sera bien plus efficace et évident de « Bimer » l’enseignement dès les premiers apprentissages (CAP, Bac PRO etc) plutôt que de s’obstiner à vouloir transmettre de nouvelles méthodes après un apprentissage conservé purement classique. Le meilleur moyen pour créer l’opposition au soi-disant progrès.
A mon sens, l’écriture d’une charte artisanale adapté aux méthodologies BIM devrait être mise en œuvre. Un tel ouvrage devrait faire appel aux compagnonnages, gardiens des savoir-faire et que l’histoire à toujours vu prendre le chemin de la modernité. De nos jours, le compagnonnage subit une image liée principalement aux monuments historiques. La restauration de la Cathédrale Notre Dame de Paris renforce d’autant plus cette image. Pourtant, du temps de l’édification des cathédrales, les compagnons étaient à la pointe du progrès ! le compagnonnage était le principal acteur des grands chantiers publics et même très proches de la maîtrise d’œuvre. Inscrire une telle charte, préservant le geste artisanal dès les premières années d’institution du BIM, serait la garantie que le milieu ouvrier adopte et fasse évoluer une telle ambition sans retenue. Mais pour cela, on le sait bien, il faut que tous avancent dans le même sens et en collaboration. Le milieu ouvrier et à fortiori le milieu compagnonnique se buteront au BIM, si indispensable soit-il, s’il n’est pas évident qu’il doit en être un acteur principal. Subir le BIM signera sa non-reconnaissance par le monde ouvrier Français chargé d’histoire et reconnu par L’ONU comme patrimoine immatériel. Il est primordial que les savoir-faire nationaux ne se perdent pas en d’uniques petits ouvrages ponctuels et finalement relégués au musée.
Idéalement, le BIM peut et doit être le moteur de la qualité constructive qui fait l’histoire de France, à l’instar de la cuisine et d’un nombre incroyable de métiers d’art et d’artisanat. Les professions du BTP reconnaissent un amoindrissement très visible de la qualité des chantiers de notre Pays, sous prétexte de respecter normes et réglementations. La belle évolution qu’avait contribué à porter la RT 2005 est en fort déclin depuis le passage à la RT 2012. La raison en est de l’absence de nouveauté de cette nouvelle mouture et la prégnance du respect exclusif des règles et normes qui ne laisse plus aucune place aux règles de l’art. Ainsi, les ouvrages sont réalisés en lisière de ces réglementations. Et, à l’image du grimpeur à main nue qui dans certaines disciplines va toucher de la main le but à atteindre et dans d’autres cas aura la satisfaction de se dresser de sa propre hauteur sur le sommet qu’il vient de gravir et prendre le temps d’admirer les alentours. L’effort n’est rigoureusement pas le même et le résultat non plus. Il s’agit bien là de répondre à la notion de satisfaction de l’effort et veiller à ce que celui-ci soit abouti.
Le BIM ne peut être le vecteur de la facilité ; ce n’est pas son ambition et pourtant si l’on n’inclue pas le savoir travailler et les savoir-faire à ce BIM en cours d’écriture, il deviendra le porte-parole de cette médiocrité. Les projets du XXème siècle ont déjà énormément amoindri l’attrait du bel ouvrage. Qu’est-ce qui nous ébloui aujourd’hui lorsqu’on se trouve au pied de l’Arche de la défense ? au-delà de son ouverture tant symbolique qu’architecturale qui nous font oublier que la façade ouest avait été parée de marbre de Carrare. Une mise en œuvre interdite depuis plus de 2000 ans. Cette pierre étant chargée d’eau à 200% en carrière elle est gélive et ne se pose pas en fine épaisseur verticalement et en façade exposée de surcroît. Ce savoir n’est pas perdu, mais il a été mis de côté pour répondre à la mémoire d’un architecte décédé avant d’avoir terminé son ouvrage et en raison aussi de l’acceptation d’une Entreprise préférant faire une erreur répertoriée et très connue plutôt que de perdre un chantier de prestige. Cet exemple, parmi de trop nombreuses constructions, est sans aucun doute un des plus représentatif de la dégradation de notre respect des connaissances. Et l’on emploi à tout va le terme de Développement Durable sans plus de connaissance et maîtrise de cette durabilité que l’on avorte depuis deux cents ans de pollution insidieuse et visible ! Mais, tant que nous serons dans la gestuelle du développement, aucune décision concrète ne sera prise. Le discours actuel est un leurre et la politique environnementale inexistante en notre pays.
Mais qu’allons nous pouvoir faire quand nos dirigeants sont les premiers à imposer un vocabulaire ignorant ? cette parole médiatique impose un vocabulaire erroné aux architectes, privilégiant le « Geste Architectural » plutôt qu’un Projet faisant référence à un parti architectural défini et correspondant à un parti constructif représentatif de l’étude. Le déclin culturel de notre société fait donner des ordres obsolètes pourtant interdit par une profession mais que le mouvement médias impose par son ignorance.
Pour revenir au sujet qui concerne les matériaux biosourcés, là aussi un grand mot nous masque la réalité. Un produit biosourcé est issue de la biomasse du milieu végétal ou animal. Fondamentalement, cela nous fait accepter, ironiquement, le pétrole comme étant un produit biosourcé…. La terre, et elle seul en a maîtrisé la production. Et pourtant le résultat de son exploitation est dramatique pour la santé terrestre (pas pour son économie). Mais surtout, l’utilisation des produits naturels n’est pas des plus propre non plus…. En référence aux réglementations diverses qui imposent que ces produits soient chargés de retardant au feu, de produits insecticides et j’en passe – produits que l’on ne parvient pas à interdire dans nos campagnes non plus du reste. Pour exemple ; une menuiserie bois est majoritairement en lamellé-collé et comporte des produits chimiques de préservation ainsi qu’une pellicule de protection de type vernis qui en fait un déchet lourd interdit par nos mêmes réglementations à être transformés en quoique ce soit, ni même en pellets pour être brûlé. En clair il n’existe pas de vrais produits biosourcés qui n’ait subit de telles modifications que la nature ne s’en ressentirait pas sans désastre, si on devait lui rendre. Peut être encore la paille, mais pour combien de temps ?
Bien entendu il y a aussi le recyclage. Sur ce sujet nous avons d’immenses progrès à faire. Mais contrairement aux méthodes de recyclage qu’exécutaient systématiquement nos ancêtres, celui que l’on peut mettre en place aujourd’hui n’a qu’une majorité de produits de piètre qualité du XXème siècle à utiliser. Pour rappel, l’Hermione a été reconstruite en plus de dix ans avec force complexité alors que l’original avait été construit en plusieurs mois grâce au démantèlement de cinq autres bateaux et à un chantier ou près de quatre cents ouvriers s’activaient. Mais la réussite devait sans doute tenir en la Présence de plus de 10 % d’enfants sur ce chantier…ce bateau à très bien rempli ses fonctions puisque construit avec de bons matériaux. Mais aujourd’hui ; ou repositionner les fenêtres « vintage » incapables de répondre à la norme thermique actuelle qui est déjà, elle-même, tellement en dessous des attentes environnementales réalistes ?
La gestion BIM des matériaux biosourcé n’est, en soit, pas un problème. Il est vrai que leur nature hétérogène peut engendrer des complexités de reconnaissance systématique et numériques. Mais le BIM n’a pas besoin de tout gérer informatiquement et automatiquement. Il faut que l’intelligence artificielle puisse laisser de la place à l’intelligence humaine et artisanale, porteuse du geste final qui seul saura éblouir et combattre notre perte de connaissance, presque chronique aujourd’hui.
En résumé, oui au BIM et à l’évolution technologique ; mais en respect des savoir et connaissances partagées par la mise en collaboration de l’ensemble des professions de la construction. Mais ne nous masquons pas la vue, ça ne résoudra rien de ce qui est réellement important si l’on évacue définitivement l’attrait au travail bien fait et si l’on ne fait pas la meilleure place à la conception de qualité qui met en premier plan le respect des sites et des connaissances naturelles. Pour cela privilégions la programmation environnementale initiale comme vecteur indissociable aux réponses à l’évolution de notre climat. Et surtout, ne nous satisfaisons pas d’actions seulement bruyantes – mais tellement inutiles.
Pour bien faire :
- Provoquons et donnons les moyens aux compagnonnages pour qu’ils participent à l’établissement d’une charte intégrant l’acte artisanal au BIM Français.
- Privilégions la conception à énergie passive pour l’ensemble des constructions du pays (comme nos voisins Belges, Autrichiens, Allemands, Suédois, Hollandais etc). Limiter le besoin de chauffage à 15 Kw/m²/an étant un des meilleurs moyens pour faire baisser les consommations nauséabondes – donc de provoquer un réel acte environnemental ambitieux, assurant de vrais constructions positives à très fort résultat (là aussi il y a beaucoup à dire quant aux résultats BEPOS réglementaires)
- Apportons de vraies méthodes et protocoles à la pédagogie des centres de formations en charge des métiers de la construction qui accueillent majoritairement des échecs scolaires. Que les cours de construction soient réalisés en décloisonnement entre métiers dans le but que chacun soit instruit des interventions en amont et en aval de leur métier en cours d’acquisition. L’échec scolaire n’appartient plus uniquement aux classes des collèges. De plus en plus de bacheliers sont en réalité des échecs scolaires masqués à qui l’on a permis d’évoluer de classe en classe sans résultat probant et à qui l’ont permet d’accéder à des diplômes de grandes médiocrités en leur faisant croire qu’ils ont une valeur sur le marché. Ce qui est un leurre !
- Rénovons l’image et le statut des métiers de la construction. Être artisan nécessite de l’intelligence et beaucoup de culture. Pour preuve, ces fameux échecs scolaires, deviennent d’excellents entrepreneurs une fois leur métier acquis. Il est une partie de la société qui ne supporte pas l’enseignement tel qu’il est proposé. La géométrie de la classe ordonnée face à un professeur déroulant un programme en oubliant totalement l’enseignement sensible et artistique ne peut convenir à l’ensemble de la société. Et si les centres de formation professionnelle du bâtiment peinent tant à assurer leur effectif chaque année, cela tient aussi à l’entretient du schéma social de cette classe que bon nombre élèves ont refusés toute leur enfance – sans omettre grandissante l’image sociale de l’ouvrier considéré comme un vrai paria ou un raté. L’éblouissement de l’argent facile sur internet étant fortement responsable de ce désintéressement.
Ouvrons les yeux aux donneurs d’ordres et législateurs qui, par leur méconnaissance technique et écologique – mais aussi artistique et manuelle – ne permettent pas de programmer des projets à la hauteur technique et environnementale des attentes de notre milieu de vie.
Seules, les professions de la construction ne peuvent imposer le meilleur d’elles-mêmes si la programmation ne leur permet pas de faire épanouir l’ambition des réponses environnementales. A tel point que les écoles d’architectures n’ont pas encore intégré le BIM et encore moins l’obligation de former des architectes instruits de la thermique du bâtiment – indispensable pour projeter intelligemment. Il est temps de modifier la façon de projeter en France qui privilégie la construction du dessin plutôt que d’imposer de dessiner une construction.
Soyons les acteurs principaux de cette révolution écologique indispensable à la bonne vie de notre terre, donc de nos enfants. Et s’il est une action méthodique à mener et qu’elle se nomme BIM ou autrement peu importe, privilégions là !
Le résultat seul, étant l’objectif à atteindre et que ce résultat passe par l’acquisition d’un ou de plusieurs métiers alliant la maîtrise des acquis en lien à la progression technique et numérique – outils contemporains par excellence.
Rogna le 02/12/2020
Elie Bouche
Architecte D.P.L.G et compagnon charpentier des Devoirs du Tour de France.
Julie Vuillermet Architecte D.E.