Méthodologie BIM, innovation technologique pour des villes durables.

Réglementations et processus pour la révolution numérique.

Architecte Francesco Zangara – partenaire d’Energia Calabria

Abstract

Cet abstract résume un travail expérimental développé par un groupe de professionnels expérimentés dans la méthodologie de conception BIM intégrée. En résumé, seuls quelques points saillants sont traités, se référant aux thèses individuelles des composants individuels l’explication plus détaillée du travail effectué.

Le présent fait partie d’un stage de formation dans le cadre du cours de formation du Master Universitaire II Niveau en BIM Manager et Construction Durable – Bâtiment 4.0, fourni par le Département de Génie Civil de l’Université de Calabre pour le a. à. 2018-2019.

Plus précisément, il est configuré comme un projet pilote pour la construction d’un bâtiment universitaire utilisé pour l’enseignement frontal et le e-learning selon la méthodologie BIM. Le projet, quant à lui, est issu d’un travail que la division technique de la même université réalise pour la conception et la construction de trois nouveaux bâtiments servant de salles de classe équipées pour l’enseignement coopératif et à distance.

L’objectif principal de l’Université est d’ouvrir le Campus Calabrais sur le territoire et d’encourager l’adoption de formes d’enseignement innovantes, à travers la construction de trois nouvelles structures situées dans les zones appartenant au Campus. Un premier bâtiment sera situé près du cube 28D, le second s’alignera sur le cube 37B tandis que le dernier s’élèvera au sein du complexe multifonctionnel.

Il est important de souligner que la phase préliminaire de conception de faisabilité technique et économique (appelée plus tard PFTE), par la Division technique, a été développée de manière complètement traditionnelle. Il serait donc logique de penser que les phases suivantes de la planification définitive (PD) et exécutive (PE) suivent le même cours. Compte tenu des récentes impositions réglementaires (décret législatif 50/2016 art.23 alinéa 13, décret ministériel 560/2017), qui obligent les AP à se former et à se doter de procédures d’appel d’offres numérisées de manière totalement définitive, au plus tard le 2025, c’était la volonté de la RUP, en collaboration avec le Responsable de la Division Technique, d’intégrer au moins un des trois lots selon la méthodologie BIM.

De cette expérimentation découle la transformation du PFTE traditionnel en un PD BIM intégré pour être disponible sur la base d’un appel d’offres dans un format d’échange ouvert et non propriétaire, IFC, et l’ouverture d’une procédure d’appel d’offres pour le contrat intégré de la conception exécutive et exécution des travaux. En parallèle, la rédaction de toute la documentation nécessaire à la conception BIM devient d’une importance fondamentale, tant pour ce qui concerne la conception finale avant l’appel d’offres, donc au sein de l’équipe de conception (groupe de stagiaires), et, surtout, , en ce qui concerne la conception exécutive, cette dernière étant gérée par le contractant.

D’où la volonté d’un certain nombre d’étudiants du Master précité de se constituer en groupe de travail capable de mettre en pratique ce qu’ils ont appris lors des cours. Un groupe de 6 professionnels est donc créé qui entreprend la conception BIM intégrée de l’une des trois structures, plus précisément le cube 37A.

Le processus BIM est présenté comme une méthodologie de conception complexe qui présuppose un développement coordonné des processus et une intégration disciplinaire correcte.

«Commencer avec la fin en tête», ou poursuivre avec les objectifs du processus à l’esprit, est la stratégie gagnante pour toute la méthodologie. Dans cette phase délicate de transition des procédures traditionnelles aux procédures numérisées, il est nécessaire de décompresser le processus pour bien comprendre les phases qui le composent.

Les Spécifications Informatives (CI) guident la planification, identifient les objectifs et esquissent les lignes programmatiques. Nous sommes donc à un tournant: dans l’étude de cas, un projet pilote pour la transition de l’AP vers le processus BIM, il n’y a pas de CI ante litteram. Le projet lui-même doit devenir une ligne directrice pour la rédaction de lignes directrices générales. En substance, il se produit un phénomène pour lequel le processus subit un changement radical de direction: le projet n’est plus identifiable en tant que produit mais en tant que base du processus lui-même. L’utilisation d’une vision systémique du génie civil de l’ouvrage est un outil nécessaire et optimisant pour la gestion du processus. Cela signifie, en procédant progressivement, à l’industrialisation du secteur AEC, à partir d’un partage de figures professionnelles dans la construction d’un réseau de connaissances.

L’approche interdisciplinaire et intégrée est la base d’un développement correct de la méthodologie numérisée. Le travail d’équipe, le partage et la collaboration sont les maîtres mots de l’ensemble du processus. Le projet précité, tel que décrit ci-dessus, prévoit en effet la collaboration de multiples personnalités professionnelles. Spécialistes, chefs d’équipes disciplinaires, coordinateurs, responsables CDE et responsables BIM s’interfacent périodiquement tout au long du travail.

Le groupe est cependant sous-estimé par rapport aux besoins réels des

vendeur. Cela implique que plusieurs sujets, chargés d’une tâche spécifique, se retrouvent à jouer des rôles différents. Plus précisément, les spécialistes ont également rempli la fonction de chef d’équipe disciplinaire, s’occupant de la conception des modèles et des procédures de détection des conflits et de vérification des modèles et des codes. Le RUP et le support du RUP se sont engagés à rédiger le document de politique, ou les Spécifications Informatives. Enfin, le responsable CDE a pris en charge la gestion des procédures spécifiques du processus ainsi que la gestion de l’environnement de partage de données.

Comme mentionné précédemment, le processus a réalisé des travaux sur la base du «Reverse BIM». Si, donc, ce sont généralement le Cahier des charges qui guident la conception, dans l’expérimentation mise en place, la modélisation et la gestion des flux d’informations ont contribué à la direction des travaux. Grâce aux procédures de modélisation précises des différents domaines disciplinaires, il a été clarifié quels étaient les besoins opérationnels de la méthode, ceux-ci ont aidé à définir les processus que les flux d’informations suivent au cours des différentes phases de la conception. Les procédures de détection des collisions et de vérification du code ont permis de vérifier la qualité du projet et la fiabilité de la méthode utilisée. Enfin, sur la base des expériences réalisées et enregistrées, un document final a été structuré, le Cahier des charges, répondant aux besoins réels de la commande. Un outil conséquent a permis de coordonner les travaux: le CDE, environnement de partage de données, qui est une plateforme d’interopérabilité BIM.

L’expérience de formation a conduit à une réflexion intéressante. Tout d’abord, les activités ont été menées par chaque opérateur de manière harmonieuse, mais à distance, mais avec des logiciels différents, mais avec des approches et des propensions professionnelles différentes. Des réunions et des comparaisons programmées ont permis au groupe de fixer des jalons urgents du processus. Le projet définitif, réalisé avec la méthodologie BIM, a permis de résoudre de nombreux problèmes de conception avant ce que l’on pouvait espérer avec la méthode traditionnelle, soulignant comment une phase de conception intégrée minutieuse contribue à améliorer les performances du projet lui-même. L’approche suivie par le groupe de travail peut être cataloguée dans les processus d’ingénierie des systèmes, en regardant le travail comme sur un système dans lequel ses sous-parties collaborent et se coordonnent, de manière ordonnée et constante, en optimisant la qualité de tout le travail. Dans le but d’expérimenter des processus, nous avons fortement souhaité appliquer une méthode scientifique expérimentale, vérifiant de temps à autre les hypothèses initialement formulées. L’outil CDE garantissait également une transparence maximale des processus suivis et une efficacité dans l’échange et la gestion des données.

Le projet pilote, en tant que tel, apporte avec lui la difficulté opérationnelle de démarrer les travaux; comme un artiste qui se soumet à la crise du livre blanc, le designer dans sa première expérience trouve donc de grandes difficultés à définir un point de départ pour le projet. Certaines informations, essentielles pour le démarrage des travaux généralement compris, ne sont devenues connues qu’à la suite de campagnes opérationnelles sur le logiciel de création BIM.

L’objectif principal de ce projet pilote était d’assurer la plus grande portée future pour le jumeau numérique de l’œuvre conçue. Les modèles proposés, en effet, ainsi que toutes les informations qui y sont contenues, garantiront, s’ils sont correctement intégrés dans le temps, qu’ils pourront être utilisés pour diverses opérations, de la gestion du site à la gestion du bâtiment; par conséquent, des interventions de gestion des installations possibles sont envisagées, en fonction de ce que le client a l’intention de faire.

Cependant, il est important de souligner que certains problèmes inhérents à la chaîne d’approvisionnement mais découlant de méthodes de coordination interdisciplinaires inappropriées, restent également dans les processus BIM s’ils ne sont pas détournés par les sujets opérationnels. Le niveau de maturité avec lequel les différents sujets impliqués dans les processus, les administrations publiques, les particuliers et les parties prenantes, l’abordent, est encore au stade initial, pouvant être compté au niveau 1- BASIC comme indiqué par l’UNI 11337-1.

Dans cette phase délicate de transition, dans laquelle il n’y a toujours pas de clarté sur les chiffres en jeu, les procédures à suivre et les obligations réglementaires auxquelles nous sommes tous soumis, il serait souhaitable d’investir des ressources dans une phase de formation professionnelle précise.

Les membres du groupe de travail ont pu s’essayer à une nouvelle expérience de formation, dans laquelle des phénomènes de team building intégratifs ont aidé, soutenu et enrichi les compétences professionnelles de chacun. Un cycle de formation unique en son genre se termine, dans lequel chacun se retrouve plus riche, car il est chargé des expériences des autres.

BIM et villes intelligentes